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IX

pas la prétention d’avoir trouvé moi-même la nouvelle forme qui leur doit rendre la faveur publique, je fais imprimer de nouveau les miens.

Ma réponse est toute simple : c’est que cette édition, imprimée sur place et tirée à un nombre fort restreint d’exemplaires, n’est pas destinée à la publicité proprement dite, à la librairie, mais seulement au public d’amis et d’amateurs dont je viens de parler.

J’espère que, précédée de ce très sincère aveu et réduite, pour ainsi dire, à sa plus simple expression par la ténuité de son format, elle n’éveillera pas les foudres de la critique justement inquiète du déluge de vers qui l’inonde, qui a d’ailleurs à peu près dit tout ce qu’il y avait à dire sur mes petits poèmes et dont la bienveillance, l’indulgence et les encouragements, je le constate avec une gratitude profonde, ne m’ont jamais fait défaut.

À l’âge de maturité et de réflexion où je suis arrivé, alors que tout enivrement de personnalité a disparu, et avant que l’intelligence déflorée s’affaisse sous les fatigues et les deuils de la vie, il m’a semblé qu’il serait intéressant