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Et tu ne fuis, vierge timide,
Qu’au premier rayon matinal.

« Étoiles d’or, qui dans nos glyphes
Mirez vos radieux essaims,
Êtes-vous des hiéroglyphes
Dessinés par les doigts divins ?
Et sous cette voûte éternelle
Où votre regard étincelle,
Votre troupe garderait-elle
Le grand secret de nos destins ?

« Et toi, falaise colossale,
Combien de fois, rompant leur frein,
Les flots chassés par la rafale
Sillonnèrent ton front d’airain ?
Maintenant la mer le caresse
Comme une amoureuse maîtresse,
Et dans son sein elle te presse
Comme un trésor dans un écrin.

« Poissons aux lèvres purpurines.
Que je vois doucement nager
À travers les algues marines,
Fuyez, vos jours sont en danger :
L’ombre d’un pêcheur se projette