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Sur votre limpide retraite.
Autour du filet qu’il y jette,
Gardez-vous bien de voltiger !…

« Berçons-nous ! la vague est si douce
Quelle ne peut même pencher
Les cheveux de la verte mousse
Qui couronne chaque rocher.
Laissons notre rame légère
S’endormir dans sa couche amère :
Avant le jour, près de la terre,
Le flot saura nous rapprocher. »

III



— Ta tendresse m’emparadise,
Ma vierge ! et tes chansons d’amour
Sont suaves comme la brise
Qui caresse ce doux séjour.
Puisque le ciel est sans nuage.
Que la mer luit comme un mirage,
Sur l’onde calme de la plage
Je veux te bercer jusqu’au jour.



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