Page:Ponson du Terrail - Le Bal des victimes.djvu/178

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X

Brulé prit une futaille à bras-le-corps et la déplaça.

Cette futaille qui était vide, cachait un trou noir.

Ce trou était un boyau souterrain qui passait sous la cour de la ferme, et allait aboutir à quelques centaines de pas plus loin, à une marnière abandonnée depuis longues années et encombrée de broussailles.

C’était par ce chemin assez étrange que les trois hommes noircis s’étaient introduits dans la cave du père Brulé, et que le Bouquin revenait.

C’était lui, en effet, qui avait fait entendre le cri de chouette ; et peu après, il fit son apparition dans la cave.

— D’où viens-tu ? demanda Brulé, qui regarda son fils cadet avec tendresse.

— Je suis allé faire le guet.

— Où ça ?

— Mais, dam !… à l’entour de la ferme.

— Eh bien ! qu’as-tu vu ?

— J’ai vu M. Henri qui sortait par la brèche du potager.

— Ah !

— Et qui prenait l’allée des Dines.

— Cela devait être.

— Tiens ! fît naïvement le Bouquin, ça ne vous étonne pas davantage ?