Page:Ponson du Terrail - Le Bal des victimes.djvu/195

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« Voyez… et réfléchissez… Demain soir, je serai au rendez-vous que vous me donnez…

« HÉLÈNE DE VERNIÈRES. »

— Elle a raison, dit Machefer.

— Oui, sans doute, répondit Cadenet ; mais le signal vient de Paris… et il faudra obéir. D’ailleurs, les mesures sont bien prises… et je crois au succès.

— Monsieur, dit encore Jacomet, si on voulait m’aider, j’aurai bientôt mis la main sur les incendiaires.

— Tu les connais donc ?

— Peut être… J’en connais un du moins.

— Ah !

— J’ai vu son visage l’espace d’une minute, pendant l’incendie de la Fringale. C’est un des chefs.

— Tu crois donc qu’il y en a plusieurs ?

— Monsieur, reprit froidement Jacomet, il est fâcheux que le gouvernement soit si près d’être renversé.

— Pourquoi ?

— Mais parce que je pourrais bien livrer toute la bande avant huit jours.

— Ah ! vraiment ?

— Et son grand chef avec elle.

— Qu’appelles-tu son grand chef.

— J’ai fait un serment, je ne puis pas m’expliquer avant cinq jours.

— Et… dans cinq jours ?

— Si le misérable n’a pas fait le coup qu’il médite, je l’enverrai à l’échafaud.

— Sais-tu, Jacomet, dit Machefer en riant, que tu deviens de plus en plus mystérieux.