Page:Ponson du Terrail - Le Bal des victimes.djvu/64

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de chuchotements, de froufrous de robes, de souliers de satin glissant sur le parquet.

Puis, plus rien…

Alors une main saisit la sienne.

Une main d’homme, bien que souple et douce au contact, une main qui l’étreignit fortement.

En même temps aussi, une voix lui dit à l’oreille :

— Viens ! comte, viens !

Et Barras fut entraîné parmi les ténèbres, et il sentit que deux hommes marchaient à ses côtés.

Il avait reconnu l’un, celui qui l’avait pris par la main et lui avait dit : « Viens ! »

C’était le baron de Machefer, son filleul.

Il avait reconnu l’autre.

C’était Cadenet.

Cadenet et Machefer firent traverser à Barras la salle du bal dans un sens opposé, c’est-à-dire en tournant le dos à la porte par laquelle il était entré.

Puis ils s’arrêtèrent devant une porte qui était close, Cadenet frappa trois coups.

Cette porte s’ouvrit.

Alors un rayon lumineux vint heurter Barras au visage.

Il était au seuil d’une deuxième salle, pareillement de forme circulaire, mais beaucoup plus petite que celle où l’on avait dansé.

Les murs de cette salle étaient également peints en rouge.

Dans le fond était une immense toile qui tombait de la voûte, descendait jusqu’à terre et semblait cacher quelque chose.