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Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/167

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marylka

Podolie, et le trouble qui s’était ensuite emparé d’eux…

Avait-elle alors soupçonné les rêves insensés qu’il avait échafaudés, et le véritable motif de sa déception lorsqu’il avait appris son installation définitive à Lublin ?… C’est qu’il comprenait si bien que, dans ce milieu artificiel et mondain, imbu de morgue et de préjugés, son âme simple s’atrophierait, qu’elle serait prise dans un inextricable engrenage et bien plus éloignée de lui que lorsqu’elle vivait au fond de ses steppes. Fallait-il, hélas ! que ses prévisions se fussent si tôt réalisées !… Il semblait vraiment que de l’accumulation de tous ces faits se dégageât une inéluctable fatalité. Oh Dieu ! pourquoi donc était-il au monde ? et surtout pourquoi avait-il reçu en partage une âme si accessible à la souffrance ?… Et puis dans quel but ces souffrances ? seraient-elles une expiation nécessaire ? rachèteraient-elles peut-être des fautes commises par d’autres ?… Il est des êtres à