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St-Augustin : Toussaint, St-Georges-sur-Loire, Mélinais, la Roë ; — 1 de Prémontrés : le Perray-Neuf[1] ; — 4 couvents d’Augustins à Angers, à Candé, aux Gardes et à Craon ; — 2 de Calvairiennes, à Baugé, à Angers ; — 5 de Capucins à Angers, Baugé, Châteaugontier, la Flèche et Saumur ; — 7 de Cordelières à Châteaugontier, Cholet, la Flèche, St-Florent-le-Vieil, les Ponts-de-Cé, le Puy-de-la-Garde, Vézins ; — 6 de Cordeliers à Angers, les Anges, Cholet, Montjean, Précigné, Saumur ; — 1 des Frères de la Charité à Vézins ; — 1 de la Fidélité à Angers ; — 1 de Jacobins, de Minimes et de Missionnaires à Angers ; — 2 d’Oratoriens à Angers et à Saumur ; — 8 de Récollets, à Angers, la Baumette, Beaufort, Chambiers, Doué, la Flèche, le Lude et Saumur ; — 3 d’Ursulines, à Angers, Saumur, Châteaugontier ; — 2 de Visitandines, à Angers et à la Flèche ; — sans parler des nombreuses communautés hospitalières ou de refuge.

Derniers princes apanagistes.Après la mort de Louise de Savoie, en 1531, l’apanage d’Anjou avait fait retour aux mains du roi, jusqu’à la naissance d’Hercules, fils d’Henri II (18 mars 1554), qui au baptême même fut qualifié duc d’Anjou[2]. L’édit du 8 février 1566, enregistré en mars, transféra le titre à Monsieur d’Orléans (depuis Henri III) et le petit prince, alors âgé de 12 ans, reçut par compensation le duché d’Alençon. Il avait dû de même, à sa confirmation dans la chapelle de St-Germain-en-Laye, le 21 janvier 1566, échanger son prénom d’Hercules pour celui de François, sous lequel il reste désormais connu et en mai 1576 fut de nouveau apanagé de l’Anjou jusqu’au 10 juin 1584, date de sa mort qui rapporta l’héritage au roi Henri III, son frère.

Il n’y a plus là dès lors qu’un vain titre honorifique, que vont trouver dans leur berceau le fils de Louis XIII, Philippe, né le 21 septembre 1640, bientôt après qualifié duc d’Orléans, et les deux fils de Louis XIY, Philippe de France, né le 2 août 1668, mort le 8 juillet 1671, et Louis-François de France, né le 14 juin 1672, mort le 4 novembre suivant ; — après eux, Philippe, fils du dauphin Louis, né le 19 décembre 1683 et proclamé roi d’Espagne le 16 novembre 1700. L’édit du 21 novembre 1771, qui le conféra de nouveau à Monsieur, Louis-Stanislas-Xavier, frère du roi Louis XVI, avec les comtés du Maine, du Perche et de Sénonches, lui en attribuait « les fruits, profits, cens, rentes, revenus, émoluments, honneurs, etc. », mais réservait au roi la nomination des officiers royaux et le droit de présentation de l’Évêché. C’est une simple dotation fiscale qui n’engageait rien de la souveraineté et laissait à toutes les fonctions du gouvernement central[3] leur action indépendante, en semblant seulement donner à la province, qui entretenait la maison princière un intermédiaire autorisé auprès du trône[4].

Du reste la transformation complète est proche.

  1. Il faut tout au moins mentionner ici l’abbaye de Fontevraud, chef d’ordre, sise à l’extrême confin du diocèse de Poitiers, mais en Anjou comme aujourd’hui en Maine-et-Loire.
  2. On a des jetons en cuivre de 1563 et 1565 encore au nom d'Hercules, duc d’Anjou. Ils sont publiés par M. A. Bertrand dans la Rev. du Maine, 1877, t. II.
  3. V. aux Arch. nat. les articles O 19131-143, 19157-158, 19166-167, 19174, 19185-188, 19197-202, 19347-355, 19433-442 ; — aux Archives de Maine-et-Loire C 125-160.
  4. Lors du rétablissement à Angers en 1773 de la mairie élective, le Conseil vota la distribution d’un jeton qui devait représenter La France à genoux que Monsieur présente au roi, avec l’exergue : Sic ad regem et la légende : Louis-Stanislas Xavier ; au revers les armes d’Angers. Le prince demanda par modestie que l’exergue portât : Ad Regem mediator. Arch. de la ville, BB 126, f. 6, 26, 66. — Nombre d’autres jetons existent, dont un portant dans le champ le portrait du prince et en légende ; Lud-Stan.-Xav., dux Andegavensis ; au revers, dans le champ, le portrait de Louise de Savoie, comtesse de Provence.