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Page:Potocki - Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden, 1-3.djvu/231

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rude, me reçut avec plaisir. Il me dit que personne ne me reconnoîtroit lorsque j’aurois le visage barbouillé de suie, et que grimper dans les cheminées étoit une science souvent très-utile. En cela, il ne m’a point trompé ; j’ai souvent dû la vie au talent que j’acquis alors.

» La poussière des cheminées et l’odeur de la suie m’incommodèrent beaucoup dans les commencemens ; mais je m’y accoutumai, car j’étois dans l’âge où l’on se fait à tout. Il y avoit environ six mois que j’exerçois ma profession, lorsque m’arriva l’aventure que je vais rapporter.

» J’étois sur un toit, et je prêtois l’oreille pour savoir par quel tuyau sortiroit la voix du maître : il me