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de pain pour le manger avec son lait. De plus, je comptois un peu sur mon fusil ; mais retourner sur mes pas, et m’exposer aux railleries de l’hôte d’Anduhar, c’est-là ce que j’étois bien décidé à ne point faire : je l’étois, au contraire, bien fermement à continuer ma route.

Toutes ces réflexions étant épuisées, je ne pus m’empêcher de repasser dans mon esprit la fameuse histoire des faux monnoyeurs, et quelques autres du même genre dont On avoit bercé mon enfance. Je songeois à l’inscription mises sur le tronc des aumônes ; je ne croyois pas que le diable eût tordu le cou à l’hôte, mais je ne comprenois rien à sa fin tragique.