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lume des ouvrages d’Édris, que vous appelez Atlas ; c’est ce que nous avons de plus beau en fait de poésie. L’harmonie des vers d’Édris a quelque ressemblance avec celle des corps célestes. Comme la langue de cet auteur ne m’est pas très-familière, craignant d’avoir mal lu, je portois à la dérobée les yeux dans la glace, pour y voir l’effet que je faisois sur mon auditoire ; j’eus tout lieu d’en être contente. Les Thamims se regardoient l’un l’autre, et sembloient m’approuver, et quelquefois ils jetoient dans le miroir des regards que je ne rencontrois pas sans émotion.

» Mon frère entra, et la vision s’évanouit. Il me parla des filles de