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Page:Potocki - Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden, 1-3.djvu/412

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Salomon, dont il avoit vu le bout des pieds. Il étoit gai ; je partageai sa joie. Je me sentois pénétrée d’un sentiment qui, jusqu’alors, m’avoit été inconnu. Le saisissement intérieur que l’on éprouve dans les opérations cabalistiques, faisoit place à je ne sais quel doux abandon, dont jusqu’alors j’avois ignoré les charmes.

» Mon frère fit ouvrir la porte du château ; elle ne l’avoit pas été depuis mon voyage à la montagne. Nous goûtâmes le plaisir de la promenade ; la campagne me parut émaillée des plus belles couleurs. Je trouvai aussi dans les yeux de mon frère, je ne sais quel feu très-différent de l’ardeur qu’on a pour l’étude. Nous nous enfonçâmes dans