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Puyjalon

le plus sûr parce qu’il est bien douteux que notre association puisse jamais se réunir de nouveau. »

M. l’abbé Huard ne connaissait alors Henry de Puyjalon que par ses ouvrages. Il écrit de lui :

« De longues heures durant, nous causâmes de sciences, de littérature, des choses de France et du Canada ; et je m’aperçus bientôt que mon interlocuteur est loin d’être le premier venu.

« La géologie et la minéralogie sont ses sciences favorites, mais au point de vue spécial du Labrador canadien. Car c’est l’homme du Labrador ; il sait son Labrador par cœur. Le Labrador est son idée fixe ; il voudrait qu’on eût d’yeux et d’oreilles que pour le Labrador. Tous ses écrits sont consacrés à le faire connaître… »

Lors de cette rencontre de 1896 entre les membres de la « Société d’Histoire Naturelle du Labrador », Henry de Puyjalon était campé tout près du poste de Godbout. M. l’abbé Huard alla faire une visite à sa tente, et il écrit :

« Je lui ai fait une visite dans son habitation de toile blanche, et je dois avouer que j’ai eu la tentation de porter envie au maître de céans. »

Napoléon Comeau est connu dans toute l’Amérique et au Canada, même dans notre province, ce qui pourrait paraître étrange… Comeau a son monument, oh ! très modeste, élevé en 1925 à sa mémoire, par la Société Provancher de Québec, en un autre petit poste de la Côte Nord, à Godbout où rayonna pendant