par la parenté ? Le voici : les parents sont ceux
que nous sommes obligés de caresser, d’aimer,
d’estimer sincèrement, et auxquels, selon l’usage
du peuple russe, nous devons une visite ou une
carte le jour de Noël, afin que, le reste de l’année,
ils ne s’occupent plus de nous… Que Dieu leur
fasse de longs jours !
Voilà ce que je pense des amis et des parents. Ah ! bien plus sûr, sans doute, bien plus fort que tout cela, est l’amour d’une jeune fille ! Il est toujours là, et les plus fortes tempêtes ne l’éloigneront jamais !
Mais, dites-moi, et le tourbillon de la mode, et
le caprice de la nature, et le torrent de l’opinion ?
Le beau sexe n’est-il pas léger comme le duvet ?
et ne voilà-t-il pas votre fidèle épouse entraînée
en un instant ! — Le diable joue toujours avec
l’amour.
Mais alors qui faut-il donc aimer ? Qui donc faut-il croire ? qui donc ne nous trahira pas ? qui pèse toutes ses actions, toutes ses paroles et ne se fait point l’écho de la calomnie ? Qui donc ne nous flatte pas, ne se scandalise pas de nos défauts ?