Page:Pouchkine - Eugène Onéguine, trad. Paul Béesau, 1868.djvu/79

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CHAPITRE III


Elle était fille, elle était amoureuse.
(Malfilatre.)


— Eh bien, où allez-vous ? Vraiment, vous autres poètes, vous êtes bien fantasques !

— Adieu, Onéguine ; je suis pressé.

— Je ne te retiens pas. Mais, dis-moi donc où tu passes tes soirées ?

— Chez les Larine.

— Voilà qui est étrange ! et chez eux tu viens à bout de tuer le temps ?

— Certes oui.

— Je n’y comprends rien ! ou plutôt je vois ce que c’est : écoute-moi, et dis si je me trompe. On trouve chez les Larine le simple intérieur de la famille russe, un grand empressement pour les visiteurs, des confitures et l’éternelle conversation