absolument général, intéressant l’ensemble de la classe ouvrière. Ainsi, lorsqu’il fut question de mener la campagne d’agitation contre les Bureaux de placement et aussi celle pour la Journée de Huit Heures, des commissions spéciales, nommées par lui, eurent charge de faire le nécessaire. Le Comité Confédéral n’a pas de ressources propres et à ses dépenses contribuent, à parts égales, les deux Sections.
Le budget de la Confédération est modeste. Les cotisations perçues sont pour la Section des Fédérations de 40 centimes par cent syndiqués et, pour la Section des Bourses du travail de 35 centimes par syndicats.
Au cours du dernier exercice (1er juin 1904 au 31 mai 1906) la Section des Fédérations a perçu 17,650 francs de cotisations ; avec les recettes diverses, et y compris l’encaisse antérieure, elle accusait, au 31 mai 1906, 22,000 francs de recettes et 19,300 francs de dépenses.
Dans le même laps de temps, la Section des Bourses percevait, en tant que cotisations, 11,821 francs et accusait 16,800 francs de recettes avec 13,845 francs de dépenses.
Mais on aurait tort d’évaluer l’influence et la puissance confédérale seulement d’après ses ressources. Il serait inexact de prétendre que, pour elle, l’argent est le nerf de la guerre. Elle a une force d’expansion qui ne se jauge pas financièrement ; d’elle émane un incomparable élan révolutionnaire et elle est un si vivifiant foyer d’action que l’influence exercée et la besogne accomplie sont hors de toute proportion avec ses ressources financières.
Ce budget n’a d’ailleurs pas d’autre destination que de faire face aux nécessités administratives et aux besognes de propagande, et il n’est pas un budget de solidarité. Quand une