la prise de possession de l’outillage social et à une réorganisation sur le plan communiste, effectuée par les cellules sociales que sont les syndicats. Les organismes corporatifs devenus les foyers de la vie nouvelle disloqueront et ruineront ces foyers de l’ancienne société, que sont l’État et les municipalités. Désormais, les centres de cohésion seront dans les fédérations corporatives, dans les unions syndicales, et c’est à ces organismes que reviendront les quelques fonctions utiles aujourd’hui dévolues aux pouvoirs publics et aux communes.
Cette crise révolutionnaire est préparée par les catastrophes partielles, qui sont les préliminaires de la générale expropriation capitaliste : tantôt, grèves se généralisant à une corporation (telle la grève des électriciens parisiens) ; tantôt, grèves générales locales (comme il s’en est produit à diverses reprises dans les grands centres, Marseille, Saint-Étienne, Nantes, etc.), tantôt, mouvements de masse qui viennent, en vagues grandissantes, déferler contre le capitalisme et l’État.