fait de mal ?… Et ces jours menaçants de l’avenir ?… Jure-moi, oui, jure-moi, Nhine, que lorsque je viendrai vers toi, libre et riche, t’offrir l’indépendance et le rachat de ton odieux servage, jure-moi que rien au monde ne pourra te retenir loin de moi !
Gagnée par le ton solennellement mystique de l’enfant, Nhine répondit :
— Je le jure !
Flossie, exaltée, reprit :
— Et moi, je te jure de consacrer tous mes efforts, et s’il le faut toute ma vie, à te sauver !
Avec un tremblement dans la voix, Nhine dit encore :
— Sois ma réhabilitation, Flossie, ne m’entraîne pas plus avant dans le mal. Ah ! tu m’auras bien plus ainsi !
Tout à coup elle pâlit et porta vivement la main à son cœur.
— Qu’as-tu ?… et Flossie anxieuse se pencha vers elle.
— Rien… un point… un malaise. Je suis fragile, tu sais, tu m’as trop secouée ! Vois, je tremble… Ce n’est rien… je me sens étourdie, je vais me lever, ça passera.
Chancelante, elle essaya de marcher dans la chambre :
— Ma tête tourne… Flossie, embrasse-moi… C’est fini… Tu ne m’en veux plus ? Tu me tuerais, tu sais.