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Page:Pougy - Idylle saphique, 1901.djvu/125

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VIII

— Madame Jane d’Espant, présenta Nhine embarrassée, Madame Altesse, ma meilleure amie… la seule… Elle ne savait trop quelle contenance prendre. Je suis enchantée, ma Tesse, de t’avoir à déjeuner… c’est une bonne idée, une vraie bonne idée… Vous partez déjà, Madame ?

Jane prenait congé.

— Je vous laisse, mais oui… vous savez ce que j’ai à faire… je reviendrai bientôt si je puis supporter ma cruelle situation. Si je puis ?… Allons, au revoir, madame.

Elle soupira en lui donnant une vigoureuse poignée de main, et la regardait fixement. Elle faillit lui broyer les os, Annhine fut sur le point de crier. En passant devant Altesse, elle eut une légère inclinaison de tête :

— Madame !

Altesse salua. Quand elle fut partie :

— Qui est-ce ? Une nouvelle amie ? Une nouvelle