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Page:Pougy - Les sensations de Mlle de La Bringue, 1904.djvu/209

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DE Melle DE LA BRINGUE

petit, tout petit château m’abrita.

C’était, perché sur un rocher abrupt, le restant de quelque demeure seigneuriale, une bâtisse en pierres dures exposée aux bons vents de l’ouest tout imprégnés des senteurs marines.

Le toit était en briques rouges et de hauts vitraux éclairaient de grandes salles gothiques où, les soirs de lune, flambait un grand feu qui se reflétait dans les vagues à une longue distance.

Des barques, parfois, venaient jeter leurs filets là, — car l’eau était profonde sous les roches — et leurs chants naïfs et charmeurs emplis-