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Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/71

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YVÉE JOURDAN

notre planète, en grand, que la race s’améliore, et que ses maux s’atténuent. C’est à cela qu’il se consacre… à cela, et à excuser toutes mes peccadilles !

Gillette est la légèreté même, une légèreté vibrante et tressaillante ; elle traite tout par-dessous la jambe. Elle a un amant. Loin de s’en cacher, elle le crie partout, et vous tient au courant. Voici comme elle s’en vante :

— Que voulez-vous ? Je vis dans le domaine des expériences, j’ai voulu savoir la différence entre un homme à barbe et celui qui n’en a pas… Elle est immense, la barbe c’est tout l’homme ! Mon amant est coureur, frivole, menteur, il est exquis et provisoire, mais voici cinq ans que cela dure. C’est Robert Lorgeril qui a une écurie de courses ; vous connaissez ? Il est trop joli gar-