Page:Pourésy - Aux pères et aux mères de famille, 1947.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 10 —

les classes sociales, concernant la chasteté des jeunes gens ; la coupable complaisance de tous pour le libertinage, le concubinage, la vie galante ; la fourberie et parfois le cynisme des fêtards et des jouisseurs, font que la prostitution, la traite des femmes et des enfants en vue de la débauche, les enfants naturels, la criminalité et la mortalité infantiles, ainsi que les maladies dites vénériennes, constituent de véritables fléaux sociaux mettant en péril l’existence même de la nation par la dépopulation, qui en est l’inévitable et naturelle conséquence.

Un tel état des mœurs crée un milieu où il devient difficile, sinon impossible, à l’individu de résister à l’influence malfaisante organisée autour de lui et surtout contre lui.

Mais quelque grandes que soient les menaces et les dangers d’un tel milieu, l’œuvre urgente est de rendre l’individu capable de résister à son influence. Or, l’éducation morale — et l’éducation religieuse aussi — du caractère, des sentiments, de la conscience, peut seule y remédier avec le plus de chance de réussite.

La pratique du vice solitaire, chez les jeunes adolescents des deux sexes, est fréquemment causée par une excitation génésique artificiellement et prématurément provoquée par des curiosités malsaines qui sont éveillées et entretenues par des conversations, des fréquentations, des lectures, des amusements et des distractions malpropres, ou, encore, par la promiscuité de camarades vicieux ou viciés.

Il faut donc que parents et éducateurs se substituent résolument aux camarades vicieux, pour assu-