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rer l’éducation morale des enfants. On peut les éclairer, les avertir sagement, avec mesure, selon leur développement physiologique et intellectuel, de manière à les mettre en garde contre les très graves conséquences de ce vice qui peut devenir funeste pour leur santé et leur avenir. Il est préférable de les avertir de bonne heure, qu’une heure trop tard.

Des pratiques plus ou moins longues de l’onanisme à la débauche, et parfois à de violentes perversions sexuelles, il n’y a qu’un pas, qui est généralement vite franchi.

Pour les garçons comme pour les filles, la débauche entraînera, la plupart du temps, paternité et maternité clandestines, d’où enfant naturel, souvent voué à la mortalité précoce, ou au vice, ou au crime, sinon à la misère.

Par la débauche, même occasionnelle, le jeune homme descend aisément vers le libertinage, le dévergondage, les maîtresses et la prostitution, où les maladies dites vénériennes sont inévitables, pour devenir plus tard une plaie terrible, dans le mariage, pour la femme et les enfants.

La jeune fille qui devient mère en dehors du mariage risque, presque toujours, d’être abandonnée par son séducteur ; seule avec son enfant, elle sera tentée de s’en débarrasser ou de le négliger ; et la voilà, elle-même, comme ses camarades frivoles, coquettes ou légères, en danger de demander à l’inconduite et, après quelque temps de vie joyeuse, à la prostitution vénale, le pain du jour et le gîte de la nuit, en achevant une vie de misère et de honte.

Toute jeune fille ou femme qui rit de la vertu,