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la prospérité matérielle de l’union conjugale. Il ne doit pas être, non plus, une association de deux individus en vue de satisfaire leurs désirs charnels ou leurs passions sensuelles.

Le mariage, indépendamment de son état légal, de son caractère civique, doit être profondément moral, unissant l’un à l’autre les époux par le lien du plus pur et du plus loyal amour. Et cet amour doit constamment les placer vis-à-vis l’un de l’autre, dans un sentiment d’absolue fidélité, d’entière confiance, d’estime et de respect mutuels.

Il n’y a qu’une loi morale qui régit les sexes ; par suite, l’inconduite de l’homme est aussi grave que celle de la femme et les rapports sexuels hors le mariage ne sauraient être admis ni pour l’un ni pour l’autre.

L’abandon du foyer, l’adultère, est non seulement un acte condamné par la loi qui protège le mariage, il est une faute des plus graves envers l’autre époux ; il est la dégradation morale de la personne humaine ; il est un acte avilissant ; et le divorce, presque inévitable dans ces conditions, devient le plus grand des malheurs.

Le but du mariage étant la fondation d’un foyer, d’une famille, la transmission de la vie, la procréation d’enfants, est le devoir impératif des deux époux. Ils doivent, unis qu’ils sont par les liens sacrés du mariage, désirer, accepter et aimer les enfants, qui sont le but naturel de leurs rapports intimes. Et ceux-ci seront toujours inspirés par ce noble souci.

Il demeure certain qu’une telle mesure de leurs rapports, une telle discipline, librement réfléchie, librement consentie et acceptée, laissera une place immense aux joies nobles et pures de l’amour conjugal et de l’amour paternel et maternel.