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peut exiger toute une existence pour que le médecin puisse en conjurer les redoutables conséquences. Celui-ci vous demandera 10.000 francs pour la soigner et il ne vous en garantira pas la guérison. Donc, encore une fois, réfléchissez afin de ne pas vous exposer à la tentation. Il vous en coûtera infiniment moins de demeurer chaste. En tout cas, si vous vous croyez malade, voyez immédiatement un médecin sérieux qui vous soignera. Si vous êtes à l’Armée, le médecin militaire est tout indiqué. Suivez scrupuleusement ses indications et ne vous découragez jamais, et jamais de suicide. Le suicide est une solution, ce n’est pas un remède, et c’est un remède qu’il vous faut.

Vous avez intérêt à savoir que le Service de santé des Armées américaines a reconnu, au cours de la guerre 1914-1918, que la source la plus abondante des maladies vénériennes était dans les maisons de tolérance. Vous voilà donc averti, une fois de plus.

Vous n’ignorez pas, et vous ne devez pas l’ignorer ni l’oublier, que d’un seul rapport sexuel en dehors du mariage peut naître un enfant. Celui-ci, enfant de père inconnu trop souvent, hélas ! deviendra souvent aussi un paria, peut-être un criminel, pour le moins un malheureux parce qu’il sera un bâtard. C’est donc son père, celui qui lui a donné la vie, qui sera le véritable coupable et le plus et responsable de son malheur. La mère aussi, mais beaucoup moins que l’homme.

Tout homme, quelle que soit sa condition sociale, qui profite sexuellement d’une femme, quelle qu’elle