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lyser la résistance d’une jeune femme. N’acceptez jamais de monter dans un taxi, dans une automobile avec des hommes si vous n’êtes pas certaine que vous avez affaire à des hommes sérieux et connus de vous. Ne consentez pas non plus à vous promener avec des inconnus ou de les suivre à la campagne ou dans les rues obscures des villes.

Avant d’accepter un emploi qui vous serait proposé par un bureau de placement quelconque, assurez-vous bien que l’on ne vous envoie pas dans une maison de tolérance ou de prostitution.

— Pourquoi toutes ces recommandations ? Pourquoi toutes ces précautions ? direz-vous.

D’abord, il y a beaucoup d’hommes qui ne cherchent qu’à profiter des jeunes filles pour satisfaire leurs passions sexuelles. Ils leur promettent le mariage ou le luxe et le plaisir ; ils les séduisent et les abandonnent ensuite sans se soucier des misères, des hontes de leurs victimes, ni de ce que deviendront les enfants nés de ces courtes liaisons.

Pour beaucoup d’hommes, la liaison, dite amoureuse, n’a d’autre but que de leur permettre les satisfactions de leur sensualité sans les risques et les charges du mariage et de la paternité.

Pour la jeune fille ainsi abandonnée, c’est le malheur, la misère, la solitude et aussi, souvent, la maladie longue, douloureuse, même la mort prématurée.

Ce qui est beaucoup plus grave, et que vous devez savoir, c’est qu’il y a des hommes qui font un véritable commerce de la femme et des jeunes filles pour peupler les maisons de prostitution dans les pays étrangers et aussi en France. C’est ce qu’on