Aller au contenu

Page:Pradez - La Revanche du Passé, 1900.djvu/205

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE III


Accoudée sur la table, le menton dans la main, avec un pli d’attention rapprochant la ligne mince des sourcils, dessinés d’un trait de plume droit et net, très près de l’œil, Mme Musseau écoutait depuis une demi-heure discourir son neveu sans l’interrompre.

En face d’elle, devant la fenêtre, les deux géraniums dressaient leur tête écarlate, et leur senteur violente pénétrait l’air d’émanations un peu âcres.

Elle croyait voir distinctement rôder autour des deux arbustes l’asthmatique, soufflant son haleine courte et grasse… Elle le voyait travaillant la terre avec une bûchette taillée pour cet usage, émondant les branches gour-