que je ne possède rien ? Pourquoi me dire ces choses inutiles, quand tu sais aussi bien que moi que je ne peux rien.
André se leva brusquement.
— Tu pourrais, mais tu ne veux pas, dit-il sèchement. Voilà la vérité.
Après un court silence, il ajouta d’un ton radouci.
— Si quelqu’un peut me tirer de l’impasse où je suis, c’est toi, Élisabeth.
Il poursuivit plus froidement :
— Si tu m’aimais comme tu le dis, l’effort que je te demande ne serait rien pour préserver un homme de la ruine. De la ruine, tu entends ?
Elisabeth resta un moment silencieuse, puis, les lèvres blanches, tremblantes, elle balbutia :
— Tu voudrais que je demande, que je demande…
André se rapprocha vivement.
— Tu es vraiment trop dure pour ta mère, dit-il. Personne n’est impeccable ; personne