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Page:Pradez - La Revanche du Passé, 1900.djvu/49

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cependant, et elle dit à son neveu, un pli soucieux au front :

— J’apporte une mauvaise nouvelle, André. Rentre un moment, mon enfant.

Le visage riant du jeune homme s’assombrit :

— Ce sera encore mon oncle, s’écria-t-il, qui aura trouvé quelque coin où me mettre à l’ombre. C’est insupportable à la fin. Mais vous qui connaissez mes idées, tante Agathe, vous devez savoir que je ne suis pas fait pour moisir sur un tabouret de cuir ; ma foi, non. Dites-lui une bonne fois les choses comme elles sont.

— Ce n’est pas ton oncle.

Mme Musseau fit passer son neveu devant elle, et elle entra derrière lui dans une petite salle à manger, où, vis-à-vis l’un de l’autre sur la table, deux couverts étaient mis. Devant la fenêtre, de gros pots de géraniums rouges, très vivaces, buvaient les rayons du soleil, éclataient de santé, poussaient un feuillage touffu, exubérant. Musseau écarta