Page:Pradez - La Revanche du Passé, 1900.djvu/50

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la jardinière d’un mouvement impatient et la poussa dans un coin.

— Ces grosses plantes, dit-elle, elles prennent toute la lumière.

Et voyant son neveu rester debout, prêt à s’envoler, elle lui dit :

— Assieds-toi là.

Elle-même s’assit à côté de lui.

Lorsqu’une demi-heure plus tard M. Musseau, essoufflé par la montée des quatre étages, rentra chez lui, le neveu et la tante, encore plongés dans une absorbante causerie, tressaillirent de surprise.

L’asthmatique jeta sur le couple son regard attristé de malade, et, sans adresser un mot à personne, il alla remettre la jardinière à sa place devant la fenêtre.

André se leva vivement.

Depuis que son oncle l’avait mis sur le pavé, du jour au lendemain, sans sursis ni explication, il avait évité avec soin toute entrevue avec lui, mais en écoutant la communication désagréable que sa tante semblait allonger à