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Page:Pradez - Réparation, 1905.djvu/83

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vait, il ne se sentait pas le droit de faire à son aîné de tant d’années des observations offensantes. Il répondit enfin, un peu froid :

— Il me semble qu’au lieu de m’initier aux débats de ton ménage, auxquels je ne peux rien, il vaudrait mieux s’occuper de rappeler cet enfant, si, comme tu as l’air de le croire, vous l’avez laissé partir sans être absolument sûrs de ses désirs. Jusque-là, Philippe, si je te connais bien, tu n’auras pas un instant de tranquillité. Et maintenant, adieu ; je suis un peu pressé aujourd’hui. Permets-moi de te quitter.

Mais voyant la figure sombre de Philippe se contracter davantage, il ajouta d’un ton plus amical :

— Je viendrai te voir demain. Je verrai aussi Isabelle. Je ne sais pas ce que j’ai fait pour mériter la vive amitié que ta fille me témoigne depuis quelque temps. Avec ce souvenir du passé à côté de toi, tu n’as pas le droit de te plaindre de ton sort.

— C’est cela, dit Philippe vivement, viens, tu lui parleras, et tâche de lui faire entendre raison. Jamais sa mère n’a eu avec moi de ces accès d’humeur. Je ne comprends pas ce