vent est si mauvaise que l’esclave blanc d’Irlande[1], accoutumé à vivre de patates et de sel, pourrait à peine s’en accommoder ; malgré cela l’établissement de Long-Bottom coûte au gouvernement près de mille livres sterling par an, dépense qu’on pourrait épargner en accordant à ces hommes la permission de chercher de l’emploi dans la colonie, ou, pour le moins, en les assignant à de bons maîtres.
« Si vous croyez que ces réflexions puissent servir à quelque chose, ayez la bonté de les insérer dans votre utile et excellent journal, en ce faisant vous obligerez
Le rédacteur de la feuille à laquelle cette communication fut envoyée en accompagna l’insertion de quelques remarques très sympathiques, analogues à celles de la lettre même de l’excellent missionnaire. Mais l’auteur de la correspondance était un prêtre irlandais, le journal était un journal catholique, et les victimes, des canadiens français, de sorte que tout l’effet de la tentative du bon Père fut d’attirer sur nous, de la part d’un autre journal de Sydney (The Sydney Herald), un déluge d’injures et de calomnies. Selon ce véridique, charitable et honorable écrivain du Herald, nous avions si-
- ↑ Le P. Brady, étant lui-même irlandais, fait ici un amer retour sur la condition de sa belle mais infortunée patrie.