Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 1, 1857.djvu/10

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 10 —

faiblirent cette institution qui avait déjà porté d’heureux fruits, et la firent disparaître après une existence de 22 années (15 avril 1670).

Il a paru à quelques personnes qu’il pouvait y avoir avantage à ressusciter, après un intervalle de près de deux siècles, un corps dont l’utilité ne fut pas alors contestée. Elles ont compté pour le succès, sur des désirs plusieurs fois exprimés, sur des dispositions non équivoques, et sur la promesse d’un concours qui ne peut manquer, parmi nous, à ce qui est bon dans son principe et peut devenir fécond dans ses applications.

Rattacher le présent au passé, renouer des traditions interrompues et presque oubliées, tenir compte dans ce travail de restauration des exigences actuelles, réunir dans une pensée commune, diriger vers un même but les forces vives de l’intelligence, dans une cité importante, donner une impulsion vigoureuse aux occupations qui élèvent l’âme, recueillir les documents historiques intéressants pour notre contrée, étudier et faire connaître les monuments anciens au double point de vue de la langue et de l’art, vulgariser les théories, les applications et les découvertes des sciences mathématiques, physiques et naturelles ; tel est le but, tel est le programme de la Société littéraire et scientifique de Castres.

Les associations formées dans le but de donner un centre aux efforts de tous ceux qui aiment l’étude se sont multipliées dans ces dernières années. Un travail ministériel récemment publié permet d’apprécier l’esprit de ces institutions et de reconnaître les résultats auxquels elles sont parvenues. Quoique le but ne soit pas partout le même, quoique le programme varie, il y a pourtant des traits de ressemblance entre ces associations ; et, s’il en ressort une utilité générale, il en résulte aussi des motifs de confiance nombreux et puissants pour les derniers venus.

C’est ce qu’on a compris à Castres. C’est sous cette inspiration et avec ces espérances que vient de se fonder aujourd’hui la So-