Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/162

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1° Ceux des affranchis venus des professions industrielles ou mécaniques : Molinié, Fabre, Bourrel, Granié, Fournier, Sabatier.

2° Ceux des affranchis attachés aux travaux agricoles, qui rappelaient un souvenir ou désignaient une spécialité : Boyer, Cavalié, Biau, Bacquié, Auriol, Bosc, Lafon, Fontés, Pech, Prat, Prades, Pradal, Garrigues, Castanié, Gineste.

3° Les noms venus d’une fonction municipale : Le Prévôt, Le Doyen, Le Maire. Ces noms sont rares dans le pays Castrais.

4° Ceux qui rappellent une difformité physique, ou une particularité extérieure : Le Grand, Le Petit, Le Sourd, Le Bègue, Nègre, Le Blanc.

5° Les noms de baptême, transmis et conservés : Henri, Bernard, Mathieu.

Quoique ces conditions puissent se retrouver partout, il y a pourtant dans chaque contrée des noms spéciaux, qui portent un caractère facilement reconnaissable. Le nom est ce qu’il y a de plus local, et par conséquent de plus fixe dans l’ancienne organisation municipale et politique de la France.

Les premiers noms propres connus dans l’histoire de Castres, sont ceux qui figurent dans la charte d’affranchissement de 1120 : Guillabert, Escot, Raymond, Bernard, Isarn. Leur origine est presque toute germanique.

En 1454, la ville de Castres comptait parmi les places fortifiées : elle avait 108 habitants contribuables, désignés par, 51 noms, en général de provenance ou de signification romane.

À la fin du XIVe siècle, les notaires s’établissent dans la ville ; en conservant le nom de leurs clients, ils