Cédons, mon âme, à Jésus qui me presse :
En ce moment, il vient combler mes vœux.
Il me reçoit, m’embrasse, me caresse ;
S’unit à moi par d’ineffables nœuds.
Douce union, mélange incomparable !
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Déjà mon cœur, plein d’un amour extrême.
Boit à longs traits les célestes douceurs,
Et, reposant dans le sein de Dieu même,
Y goûte en paix les plus rares faveurs.
J’ai péché dès mon enfance,
J’ai chassé Dieu de mon cœur ;
J’ai perdu mon innocence :
Quelle perte ! ah ! quel malheur !
Innocence inestimable.
Que je te connaissais peu,
Quand d’un bien si désirable
La perte m’était un jeu !
Bonheur des cieux !
C’est lui, je sens, je reconnais ses feux !
Cédons, mon cœur, à son empire aimable.
. . . . . . . . . . . . . . . . .Combien à ta présence
Naissent en moi de mouvements secrets !
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Il m’est offert ce baiser si divin !
Ne puis-je donc reposer sur ton sein,
De mon amour y parler sans contrainte ?
Autre cantique :
Vous, épouses fidèles
Du plus fidèle époux,
Pour des ardeurs si belles
Quels plaisirs goûtez-vous ?