où se meut leur pensée, il était difficile qu’ils eussent la notion exacte de leurs droits et de leurs devoirs, et il me suffira de les mettre en garde contre l’équivoque. Parlez-vous, Messieurs, comme journalistes ou comme avocats ? L’un est aussi respectable que l’autre : mais expliquez-vous, car de ces deux choses également respectables la confusion ferait une infamie.
Allons, M. Taxile Delort, parlez le premier. Faites votre confession, si, ce que je ne veux pas présumer, vous avez quelque chose à confesser. Vous avez entendu le reproche de M. Pelletan ; vous savez les bruits qui courent, et je viens de vous dire à quelles conditions, si les faits allégués sont vrais, vous pouvez les rendre innocents. Vous m’avez appelé, à propos d’une brochure sur l’unité italienne, Janicot. Janicot, dans votre opinion, c’est sans doute pas grand’chose : cependant je ne vous rendrai pas injure pour injure, et me garderai de vous traiter de vendu. Je me contente de vous adresser cette simple question : Êtes-vous, oui ou non, décoré de Saint-Maurice et de Saint-Lazare ? Si ce n’est vous, est-ce M. Edmond Texier, ou M. de la Bédollière, ou M. Léon Plée, ou M. Havin ? L’êtes--