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Page:Proudhon - Du Principe fédératif.djvu/322

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cessions, sinon qu’au-dessus des idées monarchiques et napoléoniennes plane dans le pays une idée primordiale, l’idée d’un pacte libre, octroyé, devinez par qui, ô princes ! par la Liberté... Dans la longue série de l’histoire, tous les États nous apparaissent pomme des transitions plus ou moins brillantes : l’Empire aussi est une transition. Je puis le dire sans offense : l’Empire des Napoléons est en pleine métamorphose.


Une idée nous reste, inexplorée, affirmée tout à coup par Napoléon III, comme sur la fin du règne de Tibère le mystère de la rédemption fut affirmé par le grand-prêtre de Jérusalem la fédération.


Jusqu’à présent le Fédéralisme n’avait éveillé dans les esprits que des idées de désagrégation : il était réservé à notre époque de le concevoir comme système politique.


a) Les groupes qui composent la Confédération, ce qu’on nomme ailleurs l’État, sont eux-mêmes des États, se gouvernant, se jugeant et s’administrant en toute souveraineté selon leurs lois propres ;


b) La Confédération a pour but de les rallier dans un pacte de garantie mutuelle ;


c) Dans chacun des États confédérés, le gouvernement est organisé selon le principe de la séparation des pouvoirs : l’égalité devant la loi et le suffrage universel en forment la base :


Voilà tout le système. Dans la Confédération, les unités qui forment le corps politique ne sont pas des individus,