Page:Proudhon - Idée générale de la Révolution au dix-neuvième siècle.djvu/268

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À cet effet, la compagnie ouvrière s’interdit toute coalition, se soumet à la loi de la concurrence, tient ses livres et archives à la disposition de la société, qui conserve à son égard, comme sanction de son droit de contrôle, la faculté de la dissoudre.

Vis-à-vis des personnes et des familles dont le travail fait l’objet de l’association, la compagnie a pour règles :

Que tout individu employé dans l’association, homme, femme, enfant, vieillard, chef de bureau, contre-maître, ouvrier, apprenti, a un droit indivis dans la propriété de la compagnie ;

Qu’il a droit d’en remplir successivement toutes les fonctions, d’en remplir tous les grades, suivant les convenances du sexe, de l’âge, du talent, de l’ancienneté ;

Que son éducation, son instruction et son apprentissage, doivent en conséquence être dirigés de telle sorte, qu’en lui faisant supporter sa part des corvées répugnantes et pénibles, ils lui fassent parcourir une série de travaux et de connaissances, et lui assurent, à l’époque de la maturité, une aptitude encyclopédique et un revenu suffisant ;

Que les fonctions sont électives, et les règlements soumis à l’adoption des associés ;

Que le salaire est proportionné à la nature de la fonction, à l’importance du talent, à l’étendue de la responsabilité ;

Que tout associé participe aux bénéfices comme aux charges de la compagnie, dans la proportion de ses services,

Que chacun est libre de quitter à volonté l’associa-