Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/182

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silda, Louise de Gonzague, Marie d’Arquien, autant de scélérates. Les seules exemptes de blâme sont celles qui n’ont pas fait parler d’elles dans l’histoire.

Un des vices essentiels de la royauté, à la différence des autres fonctions de l’État, c’est qu’elle est représentée par un couple : il y a un roi et une reine. — Assurément, tout fonctionnaire public, tout magistrat peut être abordé par sa femme : le procès de Beaumarchais le prouve. Mais quelle différence ! Le système constitutionnel a réduit l’influence des femmes ; elle est demeurée considérable, et, sans sortir de mon pays, j’ose dire que cette influence n’a pas été bonne.

Une femme reine peut se soutenir dans deux cas contraires : Dans un état constitutionnel, où le roi ne légifère, ne gouverne, ne décide rien, tel que l’Angleterre ; — ou bien dans un despotisme absolu, où le caprice fait loi, où l’obéissance est passive. — Tous les journaux anglais reconnaissent aujourd’hui que le prince Albert fut le conseiller intime et le guide de Victoria. Se serait-elle mieux tirée d’affaires dans la position d’une Catherine II, d’une Sémiramis, d’une Zingha ? — Et encore, qui nous dit que ces fa-