Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/93

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par sa propre personne : le progrès de la justice dans l’humanité est le principe et la fin de toutes choses.

Ce qui rend la création de l’homme, conformément à son type, plus difficile qu’aucune autre, c’est la manière dont la nature l’a constitué dans ce double élément, la force et la beauté. Dans la totalité de l’espèce, la force et la beauté sont données en proportions égales. Mais l’espèce humaine n’agit pas seulement comme être collectif, elle agit encore, et surtout, par ses divisions. Il y a des mâles et des femelles, des races, des nations, des familles et des individus.

Le sexe mâle a plus de puissance ; le sexe femelle manifeste plus de beauté et plus d’idéal : dans quelles proportions, l’un et l’autre ? C’est ce qu’il serait d’une excessive difficulté, pour ne pas dire d’une grande témérité, de déterminer.

Chez certaines nations, les hommes paraissent plus forts que chez d’autres, les femmes plus femmes : de là, cette expression des ethnographes, que l’élément masculin est plus développé d’un côté, tandis que de l’autre c’est l’élément féminin. M. le docteur Clavel, dans son savant ouvrage sur les Races humaines, fait voir que le caractère anglais pèche par excès de virilité, et