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Après avoir discuté avec l’Intendant, les conditions de l’expédition projetée, il fut convenu que l’Intendant équiperait deux navires pour le printemps suivant et que des Groseilliers et Radisson en prendraient le commandement. L’Intendant fournissait tout et ils avaient chacun un quart des profits. En ce moment là, se trouvait dans le port de Québec, un navire appartenant au gouverneur de l’Acadie. L’Intendant demanda à Radisson, de partir immédiatement sur ce bateau et d’aller hiverner en Acadie. Au printemps suivant, il devait rencontrer des Groseilliers, à l’île Percée, qui était le lieu du rendez-vous.

Radisson accepta. Il partit, accompagné de trois hommes ; J. Bte. des Groseilliers, son neveu qui avait souvent traité avec les sauvages ; Pierre Allemand, un excellent pilote et J. Bte. Godfroi, un traiteur d’expérience, qui avait une grande connaissance des sauvages.

En juillet 1682, les deux bateaux promis le « Saint Pierre » et la « Charente » arrivèrent à l’ile Percée. Celui qui était destiné à Radisson, était vieux et peu propre à ce service ; celui de des Groseilliers était excellent. Tous deux, cependant étaient trop petits pour un voyage aussi dangereux. Des Groseilliers avait 15 hommes d’équipage.


Expédition de 1682 et 1683.


Ils quittèrent l’ile Percée, le 11 Juillet 1682. Ils ne tardèrent pas à rencontrer, d’énormes banquises de glace.

L’équipage effrayé se mutina. Les navires chassés par le vent, furent contraints de relâcher dans une rade, des côtes du Labrador. Ils en profitèrent, pour traiter 100 peaux de loups, avec les Esquimaux.

Le 28 Août (1682,) les deux bateaux entrèrent dans la rivière Hayes, qu’ils remontèrent jusqu’à 15 milles de son embouchure. Ils s’arrêtèrent près d’un cours d’eau, qui se jette dans la rivière Hayes et y établirent