le nom d’effet primitif. Peu de temps après a lieu la réaction ou effet secondaire, qui amène comme résultat un changement tout-à-fait inverse au premier : ainsi en prenant le café pour exemple, on voit que son effet stimulant primitif devient consécutivement un effet somnolent. De même l’opium jette l’individu, au début, dans l’engourdissement, tandis que plus tard il amène l’insomnie (effet secondaire).
Telle est l’idée qu’on doit se faire d’un médicament.
Mais quelles sont les conditions qu’il doit réunir pour qu’il produise sur l’économie une action curative ? Il faut qu’en agissant sur l’individu malade, il donne naissance à des phénomènes en tout semblables à ceux de l’affection que l’on veut combattre. Un médicament pourra dissiper toute la série des symptômes fournis par la maladie, ou seulement certains de ces symptômes. Dans le premier cas, le médicament est complet, c’est-à-dire qu’il jouit exactement de la propriété de produire des manifestations morbides tout à fait analogues à celles de la maladie naturelle. Dans le dernier cas, au contraire, le médicament est imparfait puisqu’il manque de certaines propriétés morbifiques. On comprend que dans ce cas la guérison serait incomplète si on ne cherchait à suppléer à cette insuffisance par l’introduction d’autres médicaments qui viendront compléter les premiers et qui, joints à ceux-ci, formeront un médicament complet.
Telle est l’idée dominante et fondamentale de la thérapeutique suivant le système d’Hahnemann.
Examinons maintenant comment les médicaments produisent la guérison. Comme nous l’avons dit, le médicament fait développer une maladie toute artificielle qui fait disparaître la maladie naturelle. Mais pour cela, il est indispensable qu’elle surmonte en intensité cette dernière : en d’autres termes, si nous supposons les deux maladies comme étant une réunion de symptômes tout à fait semblables, il faut que chaque symptôme de la maladie artificielle ou médicamenteuse ait une action dont