que dès son origine, cette doctrine a trouvé un assez grand nombre de partisans parmi le vulgaire, nombre qui heureusement tend à diminuer de nos jours.
Voilà succinctement expliquée la doctrine hahnemannienne. Il nous reste maintenant à en faire l’analyse.
CHAPITRE II
Analyse de la doctrine homœopathique.
Le lecteur n’a pas oublié que la cause efficiente des maladies naturelles en homœopathie est une aberration dynamique de notre vie spirituelle, un changement immatériel de l’être. Mais une objection se présente ici, c’est la suivante : Tous les animaux, sans exception, sont constitués par de la matière organique, jouissant de certaines fonctions physiologiques, variables suivant le degré de perfection de l’individu ; tous sont accessibles à des maladies, conditions exactement semblables à celles de l’homme. Dès lors on est en droit de se demander en quoi consiste la maladie chez les animaux ? est-ce que les adeptes de l’homœopathie feraient intervenir chez eux l’aberration dynamique de leur vie spirituelle ? C’est là un point qui probablement n’a jamais préoccupé le médecin Hahnemann. Dans ses expériences il n’avait en vue que l’homme et son âme immortelle, sans songer à ses frères inférieurs comme les appelle Michelet, qui sont comme lui susceptibles de souffrances et de maladies. Mais il n’y a pas seulement que les animaux qui soient exposés aux maladies ; les végétaux ne font point exception à cette règle générale. Il faudrait alors admettre que tous ces êtres possèdent un principe immatériel, une force capable de les régir dans leurs fonctions, d’en assurer leurs diverses manifes-