Mais la pratique confirme-t-elle la théorie, c’est-à-dire l’expérience, cette infaillible pierre de touche, justifie-t-elle les opinions d’Hahnemann et milite-t-elle en leur faveur ? En 1829, le roi François 1er de Naples, nomma une commission dans le but de contrôler les médicaments homœopathiques. Le médecin du roi en tête, homœopathe distingué, entreprit ces essais avec enthousiasme ; mais on put s’apercevoir bientôt que la majorité des cas étaient suivis d’insuccès ; aussi le gouvernement de Naples ne tarda-t-il pas à mettre fin à ces expériences.
En 1832, M. Gueyrard, médecin homœopathe, fut chargé de mettre en application sa méthode homœopathique dans une salle de Lyon. Ses expériences portèrent sur les maladies suivantes : pneumonies, fièvres, catarrhes, érysipèles. Au bout de 17 jours, on vit disparaître le médecin.
D’autres expériences ont encore été faites en France par des médecins célèbres, notamment MM. Andral et Vaille, et ici encore les résultats ont été négatifs.
Enfin, en 1854, on publia à Marseille un livre intitulé l’Homœopathie et ses détracteurs, dans lequel on donnait comme à peu près certaine la guérison du choléra. Or, à cette époque, la maladie en question ayant fait son apparition, les autorités françaises crurent devoir faire essayer de nouveau le système homœopathique. L’expérience se fit de la manière suivante : 26 cholériques furent traités homœopathiquement, pendant que 25 autres étaient soumis à la médication rationnelle ; or, comme résultat de ces expériences, on obtint 5 cas de guérison dans le premier cas, tandis que des 25 derniers il n’en mourut que 11.
Est-il besoin maintenant de citer les expériences faites à la faculté de médecine de Madrid por los doctores D. Diego Argumosa y D. Melchor Sanchez Toca ? Qu’il nous suffise de dire que leurs travaux furent infructueux.
En présence donc de toutes ces expériences, si bien dirigées