médicament avec deux cents gouttes d’eau que l’on verse dans la bouche.
S’il s’agit de globules, il faut se garder de les toucher avec les doigts imbibés de salive, surtout lorsque l’on a fumé, car on risquerait d’associer avec le médicament le principe immatériel du tabac, ce qui pourrait amener de graves désordres.
Une autre précaution à prendre, c’est de ne jamais se presser pour répéter un médicament ; il est nécessaire d’avoir constaté l’effet secondaire de la première dose administrée, car sans cela on provoquerait de nouveaux effets primitifs qui pourraient amener une aggravation de l’affection.
Mais cette manière de procéder ne satisfait guère en général le vulgaire, qui craindrait de perdre ses bêtes si on les laissait trop longtemps sans traitement ; aussi pour condescendre à ces préjugés, M. Gunther conseille d’administrer tous les jours quelques globules ou hosties non imbibées de médicament.
Relativement aux effets obtenus dans notre médecine par le système homœopathique, rapportés par M. Gunther, ils sont, on peut dire, mystérieux ! En effet, qu’il nous suffise ici de rapporter quelques cas des plus graves, réputés incurables pour la plupart, par les vétérinaires de l’ancienne école.
1° Le typhus des bêtes bovines serait guéri, d’une manière certaine, par l’emploi d’arsenic.
2° La péritonite se trouverait arrêtée par l’usage de l’assa-fœtida à doses souvent répétées, jusqu’à ce que la guérison se produise.
3° La morve, cette grave maladie, pourrait être entravée dans sa marche par l’hippozœninum, à la dose de deux à quatre gouttes de la trentième dilution, administré chaque semaine.
4° Enfin citons encore le tournis, le crapaud, la tremblante, l’éparvin sec, la fourbure, les excroissances du sabot, etc.,