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CHANSONS ET DANSES DES BRETONS

une pareille expérience, on finirait par renoncer aux lignes topographiques peut-être, pour délimiter les dialectes de Basse-Bretagne, et Ton aurait recours uniquement à la poétique cl à la musique populaires. Mais ce serait aller bien loin.

Les bardes, comme le dieu antique, affectionnent le nombre impair. Le vers breton est aussi souvent fait de cinq, sept, neuf ou treize pieds, que do six, huit, dix ou douze. L’hémistiche coupe au milieu le vers de douze syllabes, cLsc porte, dans le vers de treize, tantôt sur la sixième et tantôt sur la septième, La rime ii’osl pas Iciiuc d’être riche ; la consonne d’appui n’est pas de rigueur, et T|UcI(|ucfois l’on n’exige pas autre chose que l’assonance. Dans le dialecte de Tréguier, la dispatïlioti des diphtongues finales a rendu considérable le rôle des simples voyelles (11 a été dit plus haut que e n’est jamais muet). La rime intérieure était fort usitée dans le moyen-breton ; le vers de huit pieds, par exemple, admcllail riiomoconsonnance au quatrième clan htiilièinc, à l’aide de deux hémistiches. Les bardes semblent avoir renoncé à ce luxe de rimes, depuis lo XVII" siècle, Bégulièrcment, ÎU ne composent que dcsdis- ■tiqucs ou des quatrains, associant les vers deux à deux, sans admettre jamais les rimes croisées. Cependant, le tercet n’est pas absolument exclu de la poésie populaire ; mais les tercets de ce genre répondent a un besoin do la phrase musicale, composée de trois membres ; el le troisième vers du couplet est généralement lè deuxième qui revient bissé’. L’Iiialus est admis ; lesétégancos de l’ail itération sont du meilleur goût ; mais rcnjambcmcnl est sévèrement interdit, aussi bien d’un vers à un autre, que d’un couplet au coiqdct suivant. Cicérun conseille aux orateurs d’avoir tout prêts et bieu classés dans la mémoire un certain nombre d’exordesel de péroraisons, pour en tirer parti suivant les circonstances. Les chanteurs populaires ne procèdent pas autrement ; mais leurs formules d’ouverture ne sont guère variées ; un appel à rallcntion f| ?

un brclonnaut d’un rare mérite et d^une grande habiletés J^ofTcuBcraiit âa modeatiefSt je révélaiiï son nom au public* 1. Voy* LczobrCf Kharek Kontreve/i^ rtc** f-’i

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