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Page:Querlon Verrier - La Princesse a l aventure, 1904.djvu/18

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queurs, des bateaux-lavoirs et de grandes péniches chargées à pleins bords.

Sous le soleil, des tonneaux serrés les uns contre les autres, ressemblaient à un troupeau de moutons.

Des paysannes étendaient du linge sur l’herbe pelée.

Puis, elle suivit un quai, au bas d’un mur de pierres noires.

Elle arriva sous un pont de marbre dont les dalles étaient bordées de mousses. Un vent froid lui soufflait à la figure. Le pavé était mouillé et glissant sous ses pieds nus. Elle hâtait le pas, quand elle vit, à l’ombre de l’arche, une vieille femme assise qui cardait des matelas.

— Bonne femme, demanda-t-elle, n’avez-vous pas vu mes trois sœurs, ou l’une de mes trois sœurs ? Celle qui est intelligente, celle qui est belle ou celle qui est douce ?

La vieille arrêta le va-et-vient de son métier et secoua sa fraise à godet qui était pleine de poussière. Elle avait un petit nez osseux et un serre--