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Page:Querlon Verrier - La Princesse a l aventure, 1904.djvu/79

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Un jour, elle m’apprit que le sorcier du Morne cachait dans le fond du jardin de gros oiseaux, pareils à des aigles dont il se servait pour remonter sur la terre. Puis elle me regarda et me dit :

— Je veux que tu ailles porter une lettre et une bague à mon fiancé.

Je me jetai la face contre la terre et je lui rappelai que le sorcier avait menacé de me tuer si j’essayais de m’échapper. Mais elle me regarda si tristement que je lui demandai la lettre et la bague et que je partis.

Les gros oiseaux étaient dans une cage de fer, près d’un bâtiment vitré où le sorcier cuisait dans des cornues les sucs et les liqueurs magiques avec lesquels il faisait pousser les plantes. Des lueurs rouges et des tourbillons de fumée sortaient du laboratoire. J’entrai dans la cage, je liai les ailes à l’un des oiseaux et je l’emportai en courant.

Je poussai la porte de verre qui se brisa en mille pièces et je m’enfuis vers le trou. Je déliai les ailes du gros oiseau ; je m’accrochai à ses pattes ; il s’enleva d’un seul coup. Mais déja le