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Page:Querlon Verrier - La Princesse a l aventure, 1904.djvu/80

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sorcier était au fond du puits. Il me visait avec un arc. Il tira et sa flêche me creva un œil.

L’oiseau auquel je me cramponnais, m’emporta d’abord dans les airs, plana, puis redescendit peu à peu. Quand je ne fus plus qu’à quelques mètres du sol, je me laissai tomber au milieu des hautes herbes.

Il me sembla que je n’étais pas très éloignée de la plantation où je travaillais autrefois ; mais les arbres avaient tant poussé que je ne les reconnaissais point. Le ciel était d’un bleu cru. Le soleil brillait sur la mer au-dessus des cimes des palmiers et des cocotiers. Je me relevai et je pris le chemin de la plantation. Je rencontrai une couleuvre qui était nouée par le milieu du corps et qui ne pouvait plus se défaire. Je la dénouai. Elle ne me remercia pas, elle siffla et me dit :

— Prends trois dents sur le côté de ma bouche, et s’il t’arrive malheur, souffle dessus en m’appelant : Boucle d’Amour.

Je repartis. Mon œil crevé saignait.

L’habitation de mon ancien maître avait brûlé ; on l’avait reconstruite et je ne reconnais-