ou de la rude équitation doive se combiner avec tel ensemble d’habitudes plutôt qu’avec tel autre, si ce n’est au point de vue des relations sociales qu’elles font naître. Or, pour apprécier avec quelque chance de justesse la qualité de ces relations, le lecteur doit se montrer peu disposé à puiser ses jugements actuels dans les descriptions malveillantes et fausses que donnent les livres. Elles sont généralement vieillies, et le peu de vérité qu’on y trouve se rapporte à un autre siècle. Le gentleman campagnard de notre île, généralement parlant, fait partie d’une classe que les livres dépeignent avec la plus grande malignité, où il se trouverait des types analogues au Squire Westerns, de Fielding, en supposant que leurs originaux aient jamais existé ailleurs que dans des romans.
Quant à Lord C—rb—ry qui, par sa naissance et sa situation politique, se rattachait au comté irlandais de Limerick, où il avait une résidence de famille, nommée Carass, il séjournait en Angleterre surtout, à ce que je crois, pour se donner le plaisir de la chasse, dans le comté de Leicester et les comtés limitrophes, et peut-être aussi, jusqu’à un certain point, pour ne pas s’éloigner de Londres. Mais il s’en fallait de beaucoup qu’il fût illettré ou indifférent à la littérature. C’était l’Étonien auquel j’ai fait allusion en racontant mon entrevue avec Georges III, et qui avait, je l’ai dit, engagé ma mère à me placer à Eton. Il avait passé par tout le système d’éducation d’Eton, et prenait plaisir à se remémorer les virils exercices, l’égalité républicaine qu’établissaient les mœurs dans cette grande pépinière, et ne pouvait admettre l’hypothèse qu’aucun être raisonnable hésitât à donner la préférence à Eton, du moment qu’on